09-07-2020|
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Dans un contexte où l’efficacité opérationnelle et la maîtrise des coûts sont plus cruciales que jamais, l’automatisation logistique s’impose comme un levier stratégique pour les entreprises. Les véhicules à guidage automatique (Automated Guided Vehicle – AGV) permettent ainsi d’optimiser les flux, de réduire les erreurs de manutention, d’améliorer la sécurité et de libérer des ressources humaines. Mais, pour convaincre la direction de réaliser ces investissements, il faut franchir une étape décisive : démontrer la rentabilité du projet. Or, trop souvent, l’analyse de rentabilité se concentre uniquement sur les économies directes, sans prendre en compte les bénéfices plus diffus mais tout aussi impactants. 

L’importance du délai de récupération 

Le délai de récupération est le critère de référence pour les investissements importants, tels que les AGV. Celui-ci est inférieur à un an ? L’investissement se justifie indubitablement. S’il est compris entre un et deux ans, la plupart des directions le verront encore d’un bon œil. Mais au-delà de deux ans, le doute s'installe. Bon nombre de directions reportent alors leur décision, voire abandonnent purement et simplement l’investissement. À l’heure où les départements financiers exigent de plus en plus souvent un délai de récupération de deux ans, voire moins, omettre les coûts et bénéfices indirects dans l’analyse de rentabilité peut donc fausser le calcul et compromettre les projets d’automatisation de votre entrepôt. 

Coûts et bénéfices pour une analyse de rentabilité complète

Le calcul du délai de récupération de véhicules à guidage automatique commence par l’élaboration d’une analyse de rentabilité solide  

Celle-ci consiste à comparer les coûts et les bénéfices dun projet d’achat de véhicules autonomes. Les coûts peuvent être calculés une fois la conception du système AGV définie : nombre de véhicules nécessaire, spécifications techniques, infrastructure... Reste toutefois une question cruciale : les bénéfices escomptés compensent-ils ces coûts ? 

Les économies réalisées proviennent principalement de la réduction des coûts directs, tels que les frais de personnel. Si une entreprise fonctionne à 2 équipes et que les AGV permettent d’économiser 2 ETP par équipe, cela représente une réduction totale de 4 ETP. À raison de 40 000 euros de frais de personnel par ETP et par an, par exemple, les AGV sont équivalents à une économie annuelle de 160 000 euros sur base annuelle. La direction exige un délai de récupération de deux ans ? La marge d'investissement totale est alors de 320 000 euros. 

Ne négligez pas les coûts indirects 

Ce que bon nombre d’entreprises ne réalisent pas toujours, c’est que l’investissement dans l’automatisation d’un entrepôt logistique, par exemple avec des chariots élévateurs autonomes, permet également de réaliser des économies sur les coûts indirects. Ceux-ci sont moins visibles, donc plus difficiles à quantifier. Pourtant, en les analysant avec rigueur, il est possible d’estimer les économies supplémentaires et d’élargir ainsi la marge d’investissement 

Voici cinq postes de coûts indirects à considérer : 

    • Frais de personnel indirects : moins d’ETP signifie notamment moins de gestion, de concertation, de procédures de recrutement, de formation et d’absentéisme.  
    • Fiabilité : l’utilisation de véhicules à guidage automatisé garantit un processus rigoureux et fiable, qui se traduit notamment par une réduction des temps d'attente.  
    • Logistique interne :le recours à des chariots élévateurs autonome en lieu et place de chariots classiques réduit le nombre d’engins nécessaires, les dommages aux marchandises et la congestion sur le lieu de travail. 
    • Manutention de marchandises : les AGV réduisent la marge d’erreur humaine, ce qui permet de réduire les frais de réparation et augmente l’efficacité.  
    • Conditions de travail : les AGV améliorent la sécurité et l'ergonomie, rendent le travail plus attrayant et peuvent même entraîner une baisse des coûts d'assurance. 

      

Jusqu’à 25 % d’économies supplémentaires  

Le calcul précis des économies indirectes est complexe, notamment en raison de certains coûts cachés. En pratique toutefois, elles représentent généralement 15 à 25 % des économies sur les coûts directs. Ce pourcentage dépend de la situation : si les chariots élévateurs remplacés par les AGV étaient endommagés, le gain sera probablement plus élevé. 

Dans notre exemple, en supposant une économie sur les coûts indirects de 20 %, cela représente 64 000 € supplémentaire. Ce montant s’ajoute aux 320 000 euros d'économies réalisées sur les coûts directs, soit une marge d'investissement totale de 384 000 euros. Inclure les coûts indirects dans l’analyse de rentabilité peut donc faire toute la différence dans la décision d'investissement. 

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Topics: Automation

Kiara De Clerck
Kiara De Clerck |

Marketing Assistant at Toyota Material Handling Belgium