12-04-2021|
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Conducteur de chariot élévateur : un métier qui figure depuis des années sur la liste des professions en pénurie. Car qui aurait envie de passer la journée à effectuer des tâches répétitives dans une cabine ? Nous avons posé la question à Tiny, Sylvia, Mark, Joeri et Guy, cinq caristes passionnés qui ont à cœur de faire tomber ces préjugés et qui prennent chaque jour avec grand plaisir les commandes de leur chariot.

Un jour, on trouve le travail de sa vie
Nos cinq caristes ont un point commun : ils adorent tous leur chariot élévateur.

« Je peux faire tellement plus de choses que si je devais tout faire manuellement. Récupérer des palettes, les déplacer, tout va si vite. Mon chariot élévateur est aussi équipé d’un indicateur de poids. La plupart des conducteurs ne peuvent pas dire combien pèsent exactement leurs palettes. Moi, oui ! Je peux donner une réponse précise pour les charges de plus de 200 kg. Je suis aussi une grande fan de mon Bluespot. Avec ce spot sur mon chariot, tout le monde me voit venir. La sécurité avant tout ! » pour Sylvia.

SilviaSylvia travaille comme cariste chez MSI Services

Joeri est aussi fou des chariots élévateurs : « J’ai toujours été passionné par les machines. Je trouve fascinant le fait qu’on ait vraiment besoin d’un tel engin pour mener à bien certaines tâches qui ne peuvent pas être assurées par des personnes. » Pendant ses études, Joeri avait pourtant d’autres ambitions : il est diplômé en comptabilité. Mais il est immédiatement allé travailler dans une entreprise de remorquage. Pourquoi ? Parce qu’il adorait les grues. Et des grues, il est finalement passé aux chariots élévateurs.

Ambiance, liberté et variété
Les caristes restent toute la journée dans leur cabine, privés de contact social : c’est ennuyeux, non ? Faux ! « Nous communiquons toute la journée avec nos collègues par interphone ou avec le talkie-walkie. Quelqu’un raconte quelque chose et l’histoire fait le tour du service. On rigole souvent », assure Mark. Guy apprécie aussi l’ambiance et les blagues entre collègues : « Il y a quelque temps, nous avions fait croire à un nouveau collègue que nos chariots avaient un moteur Ferrari sous le capot. Il n’en a pas douté une seconde et on en rigole toujours. »

Outre le contact avec les collègues, la liberté est citée comme un atout dans ce métier. « Vous recevez un briefing, vous remplissez vos tâches et c’est tout ! Vous pouvez conduire toute la journée sans avoir un patron qui regarde tout le temps par-dessus votre épaule, ce qui est génial », dit Guy en riant.

« Beaucoup de gens pensent qu’être cariste est un travail monotone, mais quand j’ai terminé, je vais aider un collègue. Je ne fais jamais la même chose toute la journée », explique Mark. Joeri apprécie aussi la variété et le niveau de responsabilité dans son travail : « Au port, nous utilisons nos chariots élévateurs pour déplacer et empiler les conteneurs, mais c’est beaucoup plus que cela. Vous êtes responsable de l’acheminement du bon conteneur à la bonne destination et finalement au bon bateau. C’est vraiment un travail important qui implique une grande responsabilité. »

Joeri
Joeri a visité notre salle d'exposition pour l'interview

Pas une sinécure
Il n’en reste pas moins que dans ce métier, les postes vacants restent nombreux. Et nos caristes pensent savoir pourquoi.

« C’est évidemment quelque chose d’assez spécial, on conduit parfois avec de très gros engins et beaucoup de gens en ont peur », dit Mark. Les autres conducteurs pensent aussi que l’aspect sécurité en particulier a une connotation négative. Ils ont vu commencer de nombreux collègues enthousiastes qui ont vite compris que le métier n’était finalement pas pour eux. « Certains jours, on rentre chez soi épuisé. Non pas à cause d’un effort physique, mais parce qu’on s’est beaucoup concentré toute la journée. Il faut pouvoir l’encaisser », ajoute Joeri.

Comme dans n’importe quel autre travail, il y a des jours où tout semble aller de travers. Par exemple, Sylvia nous raconte un petit accident où sa palette est tombée au sol à cause d’un plancher glissant : « Ce n’est pas gai, mais cela peut arriver ! ». Guy évoque aussi un accident grave dont il a été témoin : « Il y a quelque temps, un collègue a percuté une pile de conteneurs avec son chariot. J’ai vu qu’ils basculaient, alors je lui ai crié de sortir de la cabine. Au moment où il en est sorti, tous les conteneurs sont tombés et ont aplati le chariot. C’est un moment que je n’oublierai jamais, mais cela s’est heureusement bien terminé. »

Un monde d’hommes ? Pas du tout !
Sylvia et Tiny sont allées à l’encontre du stéréotype masculin du milieu et ne le regrettent absolument pas.

« J’étais très peu sûre de moi quand je débutais, mais j’ai vite appris que la confiance en soi est essentielle dans ce milieu. Maintenant, je rigole avec les hommes et ils me respectent à 100 %. En tant que femme, vous devez davantage faire vos preuves, mais cela en vaut la peine », déclare Sylvia.

Tiny évoque les préjugés qu’ont parfois les collègues masculins. « Quand j’ai commencé dans mon poste actuel, j’avais déjà accumulé des années d’expérience dans d’autres entreprises. Le premier jour, les hommes vous regardent parfois d’un air dubitatif, jusqu’à ce qu’ils voient qu’on sait très bien conduire aussi. À ce moment là, quand ils vous tirent pour ainsi dire leur chapeau, les préjugés disparaissent et c’est une très belle expérience. »

Les deux femmes encouragent vivement leurs futures collègues féminines à les rejoindre. « Foncez ! Ce n’est absolument pas un monde réservé aux hommes. Nous, les femmes, pensons différemment et ce secteur en a bien besoin. L’anticipation, par exemple, est un trait que j’observe beaucoup moins chez nos collègues masculins. Alors si ce travail vous attire, n’hésitez pas à vous lancer ! »

Venez les rejoindre !
Nos cinq caristes encouragent tout le monde à venir les rejoindre. Outre les avantages susmentionnés, ils soulignent les bons côtés suivants :

  • Vous êtes toujours au chaud, en hauteur et au sec et vous profitez souvent d’une vue magnifique !
  • Être toute la journée en mouvement sans effort physique, c’est idéal, non ?
  • Les chariots élévateurs modernes sont tout confort : climatisation, chauffage, siège ergonomique, etc. !
  • Vous pouvez littéralement commencer petit, en conduisant d’abord un chariot élévateur de taille réduite, pour passer aux plus gros engins quelques années plus tard. Les possibilités ne manquent pas.
Charlotte De Coninck
Charlotte De Coninck | Linkedin

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