La vitesse (maximale) des chariots élévateurs est un sujet qui est source de confusion et de malentendus. À quelle vitesse les chariots élévateurs sont-ils réellement capables de rouler ? Des limites de vitesse différentes s'appliquent-elles pour une utilisation à l’intérieur et à l'extérieur ? Et quels autres facteurs jouent un rôle dans ce contexte ?
Chaque entreprise dispose de son propre protocole de sécurité afin d’accroître la sécurité sur le lieu de travail et de limiter les risques à un minimum. Il convient en outre de bien faire prendre conscience des situations dangereuses, et des mesures appropriées doivent être prises. L’employeur doit ainsi s’assurer que seuls des chauffeurs compétents et formés de manière professionnelle ne conduisent le chariot. Des instructions et des accords sur le fonctionnement des chariots doivent être communiqués aux travailleurs de manière visible. Mais qu’en est-il réellement de la vitesse des chariots élévateurs ?
Une vitesse plus élevée est-elle synonyme de productivité plus importante ?
Afin d’atteindre une productivité maximale, le chariot élévateur doit être configuré pour offrir des performances optimales. Également en matière de vitesse maximale donc. Cela peut sembler logique, mais il s’agit peut-être de l’idée reçue la plus courante en matière de logistique. Des tests indépendants montrent qu'une vitesse maximale plus élevée sur un chariot élévateur n’est pratiquement jamais rentable. La vitesse maximale n'a de sens que si la chaussée est libre sur une distance d'au moins 75 mètres. Si celui-ci est plus court, le gain de la vitesse plus élevée est compensé par le besoin de freiner puis accélérer à nouveau. Pour un autre chariot, un rond de point, un ralentisseur ou pour prendre un virage en toute sécurité, par exemple.
Un chariot élévateur a besoin de 20 mètres environ pour atteindre sa vitesse maximale. Pratiquement aucun entrepôt ne comporte de voies de circulation libres sur 75 mètres ou plus. De plus, un chauffeur devra corriger plus souvent sa trajectoire à vitesse maximale afin d’effectuer les mêmes travaux. La vitesse maximale a également une incidence sur l'arrêt du chariot élévateur. Celui-ci est-il chargé ou à vide, et qu’est-ce que cela implique pour la distance de freinage ? Cette dernière s’allonge lorsqu'un chariot est chargé, ce qui demandera plus de temps à celui-ci pour s’arrêter.
Adapter la vitesse à la vitesse moyenne
Il est donc plus logique - et plus judicieux - d'adapter la vitesse des chariots à une vitesse proche de la vitesse moyenne. Pour les chariots d’une capacité de levage de 2 tonnes, les nombreuses années de tests démontrent que la vitesse idéale est de 11 km/h. Celles et ceux qui privilégient la productivité veilleront à viser les 12km/h. Si davantage de sécurité est requise, on peut alors se limiter à une vitesse de 10 km/h.
Réduire encore la vitesse peut sembler plus sûr encore, mais les apparences peuvent être trompeuses. La vitesse est dans ce cas si faible que le chauffeur risque d’être distrait sur la route et ne porte son attention sur d’autres choses que la conduite du chariot. Pour les chariots à 4 roues d’une capacité de levage supérieure à 2 tonnes, la vitesse idéale est de 14 km/h.
Viser l’efficience et la sécurité en réduisant la vitesse maximale des chariots élévateurs
On pourrait croire que la réduction de la vitesse maximale se fait au détriment de la productivité. L’expérience nous montre cependant que c’est tout le contraire. Une vitesse maximale moins élevée résulte en réalité en un style de conduite plus efficace et une plus faible consommation. Un gain qui peut atteindre jusqu’à 30 pour cent. Un style de conduite plus efficace a en outre un effet positif sur l'usure des pneus.
En limitant la vitesse des chariots élévateurs, vous réduisez le risque d'accident ou de renversement. Le chauffeur et ses collègues disposent en outre de plus de temps pour réagir à des situations inattendues, ce qui permet de renforcer davantage la sécurité sur le lieu de travail. En fin de compte, la vitesse maximale autorisée dépend de votre situation spécifique, des risques éventuels et des mesures que vous avez déjà mises en place afin de limiter ces risques.