09-09-2020|
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L’automatisation est un concept très vaste. Les uns penseront à un entrepôt en hauteur entièrement automatisé, les autres à un bras robotisé. Quels niveaux d’automatisation pouvons-nous distinguer ? Nous vous en dressons la liste.

Tout d’abord, nous opérons une distinction parmi différents niveaux d’automatisation. La plupart des entrepôts traitent des palettes et des colis, mais ils gèrent de plus en plus souvent des articles en vrac également. Pour ce faire, différents processus sont généralement mis en place : les palettes se trouvent dans des rayonnages à palettes, mais la collecte des articles s’effectue dans des entrepôts manuels, souvent au départ de zones à étagères. La première question est de savoir quel processus doit être automatisé : le traitement des palettes, des colis ou des articles ?

La deuxième question est « quelle manutention doit être automatisée ? » S’agit-il du transport interne, de l’entreposage ou de la préparation des commandes des marchandises ? La plupart des solutions d’automatisation consistent en une combinaison de ces trois manutentions. Autre élément à prendre en compte : plus il y a de manutentions, plus le projet est complexe. Ce ne doit pas forcément être le cas : il est possible de commencer par l’automatisation du transport interne seulement.   

Automatisation partielle ou totale 

La troisième question porte sur le niveau d’automatisation. Dans le cas d’opérations où l’intervention humaine joue encore un rôle important, parce que la préparation des commandes ne peut se faire que manuellement par exemple, des solutions semi-automatiques sont souvent mises en œuvre. Une grande partie des manutentions se déroule automatiquement, mais seulement après que l’opérateur en a donné l’instruction.


Dans le cas de systèmes entièrement automatiques, ce n’est pas l’être humain, mais un système logiciel central qui détermine quelle manutention est effectuée, et à quel moment.

L’automatisation totale n’est souvent possible que lors des opérations d’entrée et de sortie de stock de palettes entières, comme dans des entrepôts en hauteur automatiques. L’avantage des palettes est qu’elles présentent des dimensions standards, ce qui facilite l’automatisation. Ce n’est pas le cas des colis et des articles dont les formes et des dimensions sont souvent loin d’être uniformes. L’automatisation totale au niveau des colis et des articles n’est souvent possible que si les marchandises sont d’abord placées dans des bacs ou sur des plateaux standards. Pour les marchandises qui sont trop grandes pour un porteur de charge standard, un processus distinct, généralement manuel, est nécessaire.

Systèmes autonomes

De nos jours, outre les systèmes partiellement ou totalement automatiques, nous pouvons distinguer un troisième type d’automatisation : les systèmes autonomes.

Songez aux robots ou AGV qui effectuent des missions de manière autonome. Le système logiciel central ne donne que des instructions, comme la destination d'une palette par exemple. L’AGV cherche ensuite le chemin jusqu’à la destination. Contrairement aux systèmes entièrement automatiques, le logiciel central ne détaille pas étape par étape les manutentions que chaque partie du système doit effectuer. Les avantages des systèmes autonomes résident dans la flexibilité et l’évolutivité. Ils peuvent souvent opérer dans des entrepôts existants sans y apporter de grandes modifications. Il est possible de commencer modestement, avec un seul AGV ou robot, avant d’agrandir la flotte selon les besoins. Ils peuvent opérer dans des environnements accueillant des personnes et peuvent même souvent collaborer avec celles-ci.

Transport interne
Quelles sont en fin de compte les possibilités qu’offre l’automatisation ? Prenons tout d’abord, le transport interne, qui recourt généralement aux chariots élévateurs et de magasinage. La méthode traditionnelle pour automatiser ce processus est l’installation de systèmes de transport tels que des bandes à chaîne, bandes à rouleaux ou bandes de transports. Il s’agit de systèmes liés au bâtiment qui prennent beaucoup de place et se trouvent souvent dans le chemin. Un système logiciel central est nécessaire pour permettre aux marchandises d’emprunter le bon itinéraire le long des systèmes de transport. 


Il est également possible de recourir aux AGV, des chariots de magasinage transformés en systèmes Autopilot. Ils permettent de ne pas encombrer le lieu de travail. Grâce aux nouvelles techniques de navigation, il est de plus en plus facile de définir et modifier les itinéraires.

Entreposage et préparation des commandes
Les systèmes d’entreposage et de préparation des commandes traditionnels sont des systèmes qui suivent le principe « l’homme vers le produit ». Les palettes, les bacs ou les plateaux accueillant des marchandises sont amenés aux postes de préparation des commandes à l’aide de grues, de navettes et/ou de systèmes de transport. Un préparateur de commandes y prend le nombre correct de produits, après quoi les supports de charge retournent au stockage. Il s’agit de systèmes complexes qui exigent beaucoup de programmation et de nombreux tests. 

De nos jours, de plus en plus de systèmes alternatifs font leur apparition sur le marché. Songez aux AGV fonctionnant de manière autonome qui enlèvent des rayonnages entiers et les amènent aux postes de préparation de commandes sans avoir à investir dans des installations mécaniques complexes. Du reste, les AGV permettent également d’automatiser les entrepôts manuels existants. 

 

Topics: Automation

Philip Van Oevelen
Philip Van Oevelen |

Logistics Solutions Senior Consultant at Toyota Material Handling Belgium