À l’heure actuelle, de plus en plus d’entreprises travaillent d’arrache-pied pour mettre la durabilité au cœur de leur culture d’entreprise. Chez Toyota Material Handling Europe, nous avons toutefois une approche unique de la durabilité. Pour commencer, notre culture nous vient tout droit du pays d’origine de Toyota : le Japon, où le respect de la nature est une question de tradition. Le Japon est une île aux ressources naturelles limitées. Toyota a en outre vu le jour dans un contexte de pénurie. La minimisation a donc toujours fait partie de notre philosophie.
Avec le temps, ce souci d’optimisation a évolué en une conviction plus profonde : la conviction qu’une entreprise ne devrait jamais nuire à la nature. À nos yeux, réussite économique et intégrité écologique vont de pair, et la fourniture de systèmes durables et à l’épreuve du temps est une composante clé de la valeur que nous délivrons à nos clients.
Toyota Material Handling Europe a entamé son parcours de durabilité en 2013, lorsque nous avons publié notre premier rapport de durabilité conforme aux normes de la Global Reporting Initiative. Dans ce rapport, nous nous sommes fixé pour objectif de réduire nos émissions de CO2 de 30 % à l’horizon 2021. Depuis lors, nous apprenons chaque année de nos expériences, et nous analysons chaque initiative pour déterminer ce qui a fonctionné et ce que nous devons améliorer pour optimiser nos efforts et réaliser notre vision d’une économie zéro émission.
L’année 2020 n’a pas été de tout repos, et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement traditionnelle nous ont forcés à repenser chaque aspect de cette dernière. Face à ces difficultés, notre ambition – voire notre devoir – était d’assurer une relance résiliente et plus en phase avec l’environnement. Aujourd’hui, nous avons atteint un grand tournant dans notre parcours.
En avril 2021, nous avons en effet réussi à atteindre 70 % des objectifs de durabilité que nous nous étions fixés en 2012. Nous avons également réduit les émissions de nos usines, de nos bureaux, de nos fourgonnettes et de nos voitures de société de 29 % par rapport aux chiffres de références établis en 2012, c’est-à-dire il y a moins de 10 ans. Sur cette même période, notre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 50 % – ce qui prouve que le succès commercial est les émissions ne vont pas nécessairement de pair. Cette réussite renforce donc notre crédibilité lorsque nous encourageons nos clients et fournisseurs à réduire, eux aussi, leurs émissions.
Notre usine de Mjölby, en Suède, contribue largement à ces bons résultats généraux, car elle mène ses propres opérations sans générer la moindre émission. Alimentée par de l’électricité renouvelable, un réseau de chaleur et du biogaz liquide, cette usine est notre premier site sans émission de carbone, tant au niveau des activités sur place que de l’énergie provenant de fournisseurs. Il s’agit d’un accomplissement technologique, mais également culturel : tous les employés de Mjölby ont su s’engager envers la durabilité, convaincus que leurs efforts pouvaient faire toute la différence. À présent, l’équipe suédoise s’attaque aux émissions dans le reste de la chaîne d’approvisionnement, en aidant ses clients et ses fournisseurs à gérer l’adoption de sources d’énergie renouvelables.
J’ai également le plaisir d’annoncer que nous ne consommons plus que de l’électricité issue à 100 % de sources renouvelables, et ce, pour toutes nos opérations et sur tous nos sites : cinq usines, 21 sites de vente nationaux, nos sièges de Mjölby, Göteborg et Willebroek, ainsi que plusieurs entrepôts à travers l’Europe. Nous avons exprimé cet objectif pour la première fois en 2018, et l’atteindre en à peine trois ans est extrêmement encourageant. Bien souvent, la durabilité est exprimée en termes d’objectifs pour la décennie suivante. Ces objectifs à long terme sont certes importants, mais il est tout aussi important d’agir dès maintenant. Dans notre cas, ce changement contribue à hauteur de 15 % aux réductions de CO2 dont nous avons besoin pour attendre le zéro absolu.
L’action est un premier élément de notre culture durable. La transparence en est un autre. Nous travaillons avec des agences de renommée internationale pour veiller à ce que nos progrès soient suivis, contrôlés et approuvés au regard des normes et objectifs communément acceptés.
Nous collaborons étroitement avec EcoVadis, le baromètre de durabilité des entreprises, qui tient compte d’une large gamme de facteurs tels que l’impact environnemental, le respect des employés, l’éthique et les achats responsables. Cette collaboration nous permet de répondre aux attentes de nombreux clients en termes de transparence et de responsabilité, et de faire valoir plus facilement nos réalisations durables au sein de la chaîne de valeur.
En 2021, EcoVadis nous a décerné le rang Platinum, ce qui nous place parmi le top 1 % des entreprises de notre secteur. Après avoir évalué notre organisation générale, EcoVadis s’est intéressé à chacune de nos usines, et à chacun de nos sites de ventes. Au terme de ces inspections, TMHE est devenue la première entreprise au monde à compter plus de 50 % d’entités locales titulaires d’une certification Gold ou Platinum d’EcoVadis – ce qui prouve à quel point la durabilité est intégrée dans notre organisation.
Au même moment, notre société mère, Toyota Industries Corporation (TICO), a reçu deux certifications « A » de CDP, dans les catégories Réchauffement climatique et Sécurité de l’eau. Les chiffres remis à CDP par TICO incluaient par ailleurs les opérations en Europe. Le score obtenu reflète donc l’engagement et les priorités de notre organisation européenne. À nos yeux, avoir conscience de son impact sur le climat ou faire des efforts pour répondre à une exigence réglementaire ne suffit pas. Notre objectif est de nous imposer comme leaders de la durabilité. De donner le ton à travers nos technologies, nos initiatives et nos résultats.
La dernière avancée sur notre parcours de durabilité est la certification ISO50001 reçue par notre site de Mjölby en avril 2021 ; résultat d’une analyse rigoureuse de la consommation énergétique de l’usine et des possibilités d’économie, en commençant par celles qui auraient le plus d’impact. Nous comptons poursuivre nos efforts et soumettre toutes nos usines à un audit ISO50001 dans les années à venir.
Que pouvons-nous déduire de cette réduction de 29 % de nos émissions ? Nous pouvons en déduire que nous avons bien progressé, mais que nous sommes loin d’être au bout de notre parcours. Pour atteindre zéro émission, nous devons en faire encore plus. Nous devons déployer plus largement des technologies similaires à celles de l’usine de Mjölby, mais aussi mettre au point et tester de nouveaux processus innovants pour améliorer encore notre rendement énergétique. Par exemple, nous étudions actuellement la possibilité de passer au gaz renouvelable pour toutes nos opérations en Europe.
C’est ici qu’entre en jeu la culture de notre société mère japonaise, et les valeurs que nous avons appris à partager avec elle. Lorsque les Européens se fixent des objectifs, ils s’arrêtent généralement à ce qu’ils savent réalisable – par exemple une amélioration de 5 % par rapport aux résultats de l’année précédente. De leur côté, les Japonais ont tendance à viser beaucoup plus haut – une amélioration de 50 %, par exemple. Pour eux, ne pas atteindre cet objectif n’est pas si grave ; ce qui compte, c’est de stimuler le progrès, l’ambition et la pensée créative. Les efforts déployés importent plus que le résultat final.
Nous avons ainsi adopté la culture japonaise du kaizen : l’amélioration continue. Selon ce principe, le plus important est de se lancer, même si vous n’avez pas encore identifié précisément les étapes à franchir pour vous rendre de votre point de départ à votre destination. Le kaizen est au cœur même de notre approche en matière de durabilité. Nous ne pouvons pas nous contenter de faire ce qui est actuellement faisable – nous devons voir plus grand, et faire, jour après jour, un pas de plus vers cette vision.
Quelle est la prochaine étape de notre parcours ? À long terme, nous voulons respecter nos principes de durabilité, mais également les transmettre à nos clients. Nous occupons une position « en amont » de la chaîne d’approvisionnement, et plus de 90 % des émissions connexes à nos activités sont produites « en aval », lorsque nos clients utilisent nos produits.
Pour réduire ces émissions, nous misons, d’une part, sur la technologie et, d’autre part, sur la coopération. Pour ce qui est de la technologie, nous avons réussi à rendre 90 % de notre flotte électrique, et nous ne comptons pas nous arrêter là. Notre moteur Euro 5 n’entraîne aucune émission de particules. Nous étendons en outre notre offre de piles à combustible, qui ont le potentiel de ne causer aucune émission lorsqu’on utilise de l’hydrogène issu de sources durables.
Pour ce qui est de la coopération, nous nous considérons comme un partenaire de confiance pour nos fournisseurs comme pour nos clients, et notre but est d’aligner leur parcours de durabilité sur le nôtre. Nous avons formé des centaines de conducteurs pour les aider à utiliser nos véhicules de manière optimale et en consommant le moins d’énergie possible. Nous nous réunissons également avec nos fournisseurs une fois par an pour échanger des idées qui nous permettraient de réduire notre impact sur l’environnement.
Si la durabilité est un parcours, alors le meilleur moyen d’accélérer le pas est de travailler ensemble en échangeant des informations et des innovations. Aucune entité ne peut à elle seule révolutionner une chaîne d’approvisionnement, mais, ensemble, nous avons ce pouvoir. Que vous nourrissiez de grandes ambitions, ou que vous ne soyez qu’au tout début de votre parcours de durabilité, j’ai la conviction que nous pouvons nous entraider. Si vous avez envie de tenter l’expérience, il vous suffit de nous faire signe !